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4 axes pour réduire la consommation électrique de sa salle informatique

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Aujourd’hui gros frigo dans lequel on se contente de maintenir une température moyenne, la salle informatique s’apparentera bientôt à un organisme complexe dont on gérera finement le refroidissement et la consommation de tous ses éléments.

Jusqu’à une période récente, les salles informatiques ont été gérées de façon grossière, tant au niveau de leur climatisation que de la consommation électrique et de la dissipation thermique des serveurs. Une nouvelle approche, qui promet une baisse de 30 à 50 % de la consommation, consiste à appréhender la salle comme un système complexe dont il s’agit de centraliser la gestion de ses éléments, à partir d’informations recueillies localement. Cette approche est pour l’instant réservée aux grandes entreprises et aux hébergeurs mais à terme, certaines recettes pourraient être appliquées aux petites salles.

1. Simuler la dissipation thermique et la consommation électrique

En amont, des outils et services en ligne proposés par APC ou Dell permettent d’organiser une salle informatique, jusqu’au niveau des racks, serveurs, alimentations et systèmes de refroidissement, afin d’optimiser la consommation électrique. Frédérick Coeuille (photo), directeur général d’InternetFR, estime toutefois que ces offres ont leurs limites : « elles ne prévoient pas véritablement la température et la consommation réelles, car les paramètres pris en compte se basent seulement sur la dissipation calorifique maximum spécifiée par les constructeurs ».

2. Refroidir l’air qui sort des serveurs

Une salle informatique est traditionnellement climatisée comme le séjour d’un appartement : sa température moyenne est maintenue en dessous d’une certaine valeur. « On a construit des frigos dans lesquels on a placé des salles informatiques », résume Frédérick Coeuille. Conséquence : certains serveurs risquent de dépasser leurs limites de fonctionnement tandis que d’autres pourraient supporter une température plus élevée. On cherche aujourd’hui à inverser cette logique. « Au lieu d’envoyer du froid dans les serveurs, on rafraîchit l’air chaud qui en sort pour le ramener à la température ambiante et le réinjecter dans la salle », explique Frédérick Coeuille. Cette stratégie impose la mesure des températures, remontées par des capteurs installés dans les racks, voire par les serveurs eux-mêmes. Ces données sont exploitées pour piloter des petits systèmes de refroidissement disséminés là où il faut.

« Les datacenters commencent à installer de tels systèmes dans les racks, au-dessus d’eux ou entre les allées. De nouveaux types de compresseurs sont en outre capables de moduler leur puissance, alors que l’ancienne génération fonctionnait en mode « tout ou rien ». La consommation s’en trouve diminuée de 25 % », signale Lionel Carbonnel (photo), responsable des ventes chez Emerson Network Power.

3. Superviser et contrôler la consommation et la température des serveurs

Des consoles de supervision connectées aux systèmes d’alimentation permettent aujourd’hui de mesurer la consommation électrique instantanée des serveurs et groupes de serveurs. Ces informations sont utilisées pour identifier les systèmes à la limite de leur capacité (par exemple afin d’éviter un point exagérément chaud) en répartissant ou réduisant leur charge. Quant à la mesure de la température, elle peut être mise à profit pour moduler la fréquence des processeurs, donc la consommation.

Cette possibilité reste toutefois controversée, surtout par les hébergeurs, qui ne peuvent imposer de telles contraintes à leurs clients. Quoi qu’il en soit, les offres d’IBM ou HP le permettent depuis peu. « Avec Insight Power Manager, la fréquence des serveurs peut s’adapter à la charge du système », précise Arnaud Jannin (photo), chef de produits serveurs chez HP.

4. Rassembler les machines virtuelles sur un minimum de serveurs

En réduisant le nombre de serveurs, une consolidation placée sous le signe de la virtualisation réduit la consommation globale. Une nouvelle génération d’outils permet d’optimiser dynamiquement ce processus. Distributed Power Management de VMware et ZENworks Orchestrator de Novell savent ainsi regrouper à la volée, sur un nombre minimum de serveurs physiques, les machines virtuelles qui n’en exploitent qu’une partie des ressources matérielles. Les serveurs hôtes orphelins sont ensuite automatiquement mis hors tension.


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